Lectures d'images
Samedi 20 Mai
L'effet de portrait
Michèle Coquet, chargée de recherche au CNRS, LAHIC (UMR 2558)
Autrefois, en raison des conceptions relatives à leur corps physique et à leur nature presque divine, les rois et les chefs africains n'étaient pas représentés en image de leur vivant. Ils ne l'étaient éventuellement que de manière posthume, par l'intermédiaire des figures de fondateurs mythiques, d'emblèmes ou de proverbes, en forme de blason.
Aujourd'hui les photographies de chefs d'État se rencontrent en tout lieu, une pratique nouvelle introduisant une rupture radicale avec le passé, et peuvent être extrêmement présentes dans l'environnement visuel des villes comme des campagnes.
À l'invisibilité du souverain dans un cadre traditionnel succède ainsi l'extrême visibilité du chef moderne. Mais entre l'une et l'autre, la contradiction n'est peut-être qu'apparente.
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bibliographie
Arts primitifs, arts populaires, arts premiers, A. Biro Nathan, Paris, 2007, 144 p.
Michèle Coquet, Brigitte Derlon, Monique Jeudy-Ballini, Les cultures à l'œuvre, A. Biro, Paris, 2005, 414 p.
African Royal court, Chigago University press, Chicago, 1998, 181 p.
Arts de cour en Afrique noire, A. Biro, Paris, 1996, 159 p.
Textiles Africains, A. Biro, Paris, 1993, 159 p.