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le pouvoir en images Les doctorants du CEMAf ont réuni dans le cadre d'un colloque pluridisciplinaire, historiens, historiens de l'art, politistes, anthropologues, pour réfléchir aux représentations de la puissance politique en Afrique.

Aujourd'hui, les représentations figurées des acteurs du pouvoir font partie intégrante des paysages africains. Elles se sont imposées dans des régions où les représentations stylisées, idéalisées étaient auparavant valorisées, et dans d'autres aires où les souverains n'exposaient pas publiquement leur image. Dans ces transformations, il s'agit donc de saisir ces représentations figurées en deux ou trois dimensions comme langages des pouvoirs, en ce qu'elles peuvent permettre d'appréhender les institutions politiques africaines et leurs modes de fonctionnement. Cette approche a été poursuivie selon quatre axes :

1/ Un axe méthodologique : quels outils disciplinaires, quels concepts peuvent être pertinents pour mettre en lien images et pouvoirs ? Comment aborder des sources produites par des cultures où priment une autre conception de l'image que celle prévalant en Occident depuis la Renaissance ?

2/ Un deuxième axe s'est attaché à observer le processus de création de l'image. Comment est-on passé des portraits idéalisés des sculptures de souverains africains à des portraits réalistes et ressemblants sur des supports imagés ? Entre éléments endogènes et exogènes, dans quelle interaction les artisans conçoivent-ils les images du pouvoir ?

3/ Le troisième axe a été consacré aux lectures de ces sources. Que nous disent les images de la puissance politique ? Comment les lieux et les rituels qui les mettent en scène peuvent aussi être des outils d'analyse ? Comment les effigies du passé sont-elles réemployées ou mises à distance par des autorités contemporaines ?

4/ Dans un dernier axe, on s'est intéressés au problème de la réception de l'image. Comment à leur tour, alliés, sujets ou opposants à un pouvoir reformulent, réutilisent les images qui leur sont destinées ? Une même image produite par un pouvoir entraîne-t-elle des divergences d'interprétation selon qu'elle s'adresse à des locaux ou à des étrangers ?

Ce colloque a pour origine le séminaire de Rencontres des doctorants du MALD qui eut lieu en 2003, 2004 et 2005. Interdisciplinaire, ce séminaire avait pour objectif une réflexion sur l'État et le pouvoir en Afrique. Le laboratoire Mutations Africaines dans la Longue Durée (MALD), a fusionné en janvier 2006 avec le Systèmes de Pensée en Afrique Noire (SPAN) d'Ivry et le Centre d'Études Africaines (CEA) d'Aix-en-Provence pour former le CEMAf. Le Centre d' études des mondes africains (UMR 8171) est rattaché au CNRS, à l’EPHE et aux universités Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Aix-en-Provence. Il rassemble historiens, historiens de l 'art, anthropologues, ethnologues, juristes et politistes.


Le colloque le pouvoir en images, représenter la puissance politique en Afrique s'est tenu les 19 et 20 mai 2006 au centre Malher à Paris. Il a été organisé par : spacer.gif Camille Lefebvre, M'hamed Oualdi et Estelle Sohier, spacer.gif avec le soutien : menu-droite_09.jpg du CEMAf menu-droite_11.jpg de l'AUF menu-droite_13.jpg de l'école doctorale d'Histoire de Paris1 et du Bonus Qualité Recherche de Paris 1

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